Impressions
Bibliographie
Publications en revues:
-Acacia (n°5 et 6)
-Gong (n°12)
-Mot à maux (n°5 et 6)
-Comme en poésie (n°27)
-ACD (n°54)
-La brimbelle (n°19)
-Haïkaï (n°4 et 5)
-Les cahiers de poésie (n°9)
Recueils:
- Hors la ville, éditions Mille poètes, 2006
www.mille-poetes.com
- Commentaires textes : Écrire
D’ombre et de chair
Sous le feu ravivé d’une nuit d’hiver s’éveille mon double. L’étirement de son Être s’élève du bitume au ciel mort. Après l’attente, l’effacement et l’invisible, les lumières hésitantes le font danser sur les murs moites d’une rue recomposée. L’instant. Le seul où rien n’est plus incertain. Des profondeurs nous ne faisons qu’un. A la surface du monde, je le tiens hors de moi. Et tels des automates nous connaissons le mécanisme. Les rouages s’actionnent et de la ressemblance qui nous lie, l’ensemble grince de détours, de chemins retournés sur notre passage, derrière ce temps qui nous scelle l’un à l’autre, d’habitude et d’oubli.
Rien ne sépare ceux qui se saignent. Nos reflets restent identiques. Le mien, le tien, les autres. Toujours le même soleil, les mêmes larmes sur des mots désordonnés, égarés de feuilles en feuilles. Et la complexité du moi, ou du toi, à savoir qui était là le premier. Du ventre maternel, t’es-tu inventé sur un mur effrité avant que ne sorte ma tête? Et du fond de mon caveau, quel chant choisiras-tu pour ne rien effacer? Il y a des questions qui survolent les époques et qui meurent de désintérêt. La vérité reste fille d’insomnie, et pour l’instant le sommeil harcèle et rompt l’équilibre du sens. La recherche cesse de couler la vie et la léthargie ambiante rend l’absurde naturel, l’inquiétant inutile. Alors on laisse sa trace comme on le peut. Tant que ces jours neutres, incolores et fades brilleront dans des yeux indécis, le contresens demeurera loi, le représentant représenté et l’inconnu retrouvera la route des abysses de l’existence.
Sur mes pas, les tiens s‘absorbent. Qui est ici pour l’autre, le codage temporel « Vie », ne nous permet pas d’y apporter une quelconque esquisse de réponse. Nous ne sommes rien, tous deux, poussière contre poussière, vent contre vent. Alors je continuerai à être moi et toi, comme définition universelle, tu resteras mon ombre.
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super ton blog